Les soft skills sont désormais des éléments incontournables et primordiaux de tout processus de recrutement.
Qualités humaines, relationnelles, savoir-être... Ces compétences dites comportementales des candidats permettent aux recruteurs d'identifier le potentiel de chacun.
Les soft skills désignent les compétences "douces"
Soit les qualités humaines et relationnelles d'un individu vis-à-vis de lui-même et des autres. Les hard skills sont elles les compétences techniques et les savoir-faire qui sont spécifiques à un poste et des missions définis.
Les soft skills, qui sont désormais au coeur des critères de recherche des recruteurs et employeurs, sont au nombre de 25 réparties en 5 catégories :
- Conscience de Soi (conscience émotionnelle, auto-évaluation précise, confiance en soi)
- Empathie (compréhension des autres, passion du service, enrichissement des autres, exploitation de la diversité, sensibilité politique)
- Maîtrise de Soi (contrôle de soi, fiabilité, conscience professionnelle, adaptabilité, innovation)
- Motivation (exigence de la perfection, engagement, initiative, optimisme)
- Aptitudes Sociales (influence, communication sens de la médiation, leadership, gestion des changements, construction des liens, sens de la collaboration, capacité à mobiliser une équipe)
Elles sont innées
Sinon difficiles à acquérir, issues de l’éducation et/ou de la socialisation, à l’inverse des hard skills, facilement identifiables et concrètes mais temporelles et périssables. Ces compétences comportementales s’inscrivent pleinement dans les nouveaux enjeux des entreprises : des interactions transversales (travail en équipe ou projet commun), des mouvements perpétuels (agilité, polyvalence, proactivité), une concurrence exacerbée (curiosité, créativité).
S’intéresser aux soft skills, c’est faire le pas de côté, en s’autorisant les profils différents, inattendus, atypiques, riches d’expériences diverses. C’est s’autoriser à oublier les savoir-faire, les habitudes et les conventions. S’intéresser aux soft skills, les évaluer et les comprendre, c’est en posséder deux essentielles : le sens de la relation et l’observation.
Les soft skills interviennent et se mesurent à toutes les étapes du process de recrutement d’un candidat :
- Lors de la définition du poste où il faut qualifier les qualités attendues, les valeurs et la stratégie de l’entreprise pour être certain qu’elles soient en phase avec la personne ;
- Lors du sourcing où CV, lettre de motivation et réseaux sociaux donnent des indications pertinentes ;
- Lors de l’évaluation où l’entretien face à face ou l’entretien vidéo différé donnent pléthore de pistes mais également via des outils ou méthodes objectives et pertinentes qui s’avèrent riches d’enseignements tels que questionnaires de personnalité, tests psychométriques, contrôles de références, serious game, entretiens collectifs, job dating, mise en situation ;
- Lors de l’intégration où les interactions sont nombreuses et la phase d’apprentissage essentielle ;
- Lors des phases d’évolution, où les ressorts de motivation et le potentiel seront les critères majeurs pour avancer dans l’entreprise.
Ces compétences comportementales doivent aujourd’hui s’inscrire dans un changement de paradigme : les hard skills se périment à la vitesse de la transformation digitale et ne sont plus des repères uniques et rassurants. Il est donc indispensable de s’assurer que chacun a bien les qualités nécessaires pour évoluer dans ce contexte mouvant. S’assurer que l’agilité, l’adaptabilité, la communication, l’écoute, la curiosité, entre autres, seront mobilisables au travail pour développer efficacité et implication. Il n’y a plus de questions à se poser : les soft skills doivent être prises en compte dans l’intégralité du process de recrutement.